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Nous sommes aimés. Vraiment.
Nous n’aurons jamais assez d’une vie pour méditer l’amour dont nous sommes aimés. Heureusement, nous aurons l’éternité pour cela ! … L’amour que Dieu a pour chacun de nous reste à la fois un mystère et une vérité merveilleuse, consolante et fortifiante, même si nous ne la comprenons qu’en partie. Cette vérité est source de confiance et de paix. Nous ne devrions pas nous lasser de la méditer, d’y revenir sans cesse, de la contempler avec émerveillement et gratitude.
Les textes de l’Ecriture que la liturgie nous offre ce dimanche nous y aident. « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais. Avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré » : voilà ce que Dieu dit au prophète Jérémie. Nous avons été désirés depuis toute éternité, nos noms et notre mission sont inscrits dans le cœur de Dieu. La vocation de chacun de nous a sa place dans le plan de Dieu pour sauver ce monde. Chacun est précieux, chacun est unique. L’amour de Dieu est pour nous personnel et premier : il nous a aimé le premier.
Dans la 2ème lecture, St Paul explique ce qu’est l’amour vrai. Son hymne à la charité, que beaucoup de fiancés aiment reprendre pour leur messe de mariage, nous parle aussi de l’amour de Dieu. Celui qui a incarné de façon parfaite cette charité vraie, c’est évidemment Jésus dont il dresse là comme un portrait indirect. « L’amour prend patience, l’amour endure tout, l’amour ne tient pas rancune… » : c’est bien ainsi que Jésus nous aime !
Enfin, cet amour de Dieu est offert à tous comme Jésus le rappelle dans l’évangile, dès lors que les cœurs se rendent disponibles pour l’accueillir. Il n’est pas réservé à quelques-uns. Méditer et contempler la façon dont Dieu nous aime comblera notre soif de nous savoir aimés, et nous donnera ainsi confiance et apaisement. C’est en nous appuyant sur cette certitude d’être aimés de façon inconditionnelle que nous pouvons grandir, nous relever, avancer sur notre chemin de vie.
>> Lire aussi "Des coeurs ardents", du même auteur.
L’amour appelle l’amour. Méditer combien nous sommes aimés nous donnera aussi le désir de répondre à cet amour. Notre joie sera même d’y répondre généreusement, joyeusement, pleinement en aimant Dieu dans la prière, dans les sacrements mais aussi dans le service de nos frères. Nous sommes faits pour aimer et être aimés. Demandons la grâce de garder un cœur émerveillé, qui se laisse toucher par ce grand mystère d’un Dieu qui nous a tant aimés. Ayons aussi à cœur de faire découvrir ce trésor à ceux qui nous entourent ou nous sont confiés. C’est au fond le grand service auquel nous sommes appelés : être témoins de cet amour pour ce monde blessé mais tant aimé !
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