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Dieu ne prend pas de vacances ! - Le Mot du Padre par l'Abbé Gérard Thieux
Dieu ne prend pas de vacances !
Les mauvaises langues (ou les fins observateurs) disent que le mot « anticipation » n’est pas bien vu chez les scouts. Chacun s’y reconnaitra peut-être, ou pas, mais une chose est assez sûre : c’est finalement peu vrai pour la préparation des camps car les chefs sont là pour rappeler les échéances fatidiques, et c’est rarement le cas pour la période des vacances. On en connaît les dates à l’avance, on choisit le lieu, on réserve les billets, les éventuelles locations et activités, on rénove le matériel nécessaire, on prévient les amis de notre passage, etc.
Il est vrai que certains préfèrent les plans de dernière minute, qui permettent parfois de faire des économies, mais cette option concerne finalement bien peu de gens en dehors des célibataires ou des couples sans enfants.
Non, s’organiser c’est quand même mieux, tout le monde en convient, et c’est en outre plus reposant, même si les surprises de dernière minute, parfois désagréables, risquent d’être au rendez-vous.
Mais… et Dieu dans tout ça ?
Dieu est toujours dans mon cœur et dans mes pensées, me direz-vous ! Soit…
L’expérience du retour des vacances met pourtant en lumière, souvent, un certain relâchement spirituel, qui a un peu trop facilement accompagné l’inévitable et nécessaire relâchement physique de cette période de l’année. Que ce soit pour la prière personnelle, pour la Messe, pour la prière en famille, les bonnes résolutions du jour du départ se heurtent souvent à des obstacles dérisoires, et elles fondent comme neige au soleil. Et à chaque retour de vacances, en guise de contrition sans aucun doute sincère, on anticipe déjà pour …l’année prochaine : on ne m’y reprendra pas !
Le « problème » c’est que Dieu, lui, ne prend pas de vacances… Oui, mais le diable non plus !
Le « problème » c’est que Dieu, lui, ne prend pas de vacances… Oui, mais le diable non plus ! Le risque est donc bien réel de céder facilement à la tentation de la décontraction spirituelle, que personne ne se propose avec ce nom-là, mais qui pourtant s’installe si facilement dans le train-train quotidien.
Alors, que faire ? Eh bien justement : an-ti-ci-per !
Par exemple :
- Ai-je enregistré les horaires de Messe près de mon lieu de vacances ? Peut-être, même, ai-je prévu ce lieu en fonction des Messes dominicales (ou de semaine) à proximité ? Car la Messe, c’est un peu pour l’âme ce qu’est un traitement pour un rein malade : nécessaire ! Viendrait-il à l’idée de quelqu’un qui a besoin de 3 séances de dyalise par semaine de partir faire un safari au Kenya ou une croisière sans escale autour des iles de la Mer Égée ? Certes non… Et donc…
- Ai-je emporté autre chose, comme lecture, que les romans que j’ai tant voulu lire pendant l’année ? Par exemple, les évangiles, un bon livre de lecture spirituelle que m’a conseillé mon père spi (parce que je lui ai posé la question, bien sûr !).
- Suis-je prêt à m’isoler, s’il le faut, pour mon heure route ou mon moment-lumière, sans me laisser prendre par le respect humain ? oui, que vont-ils penser si je m’absente ? Réponse : ils vont penser que je me suis absenté ! Et s’ils me demandent pourquoi je leur expliquerai, ce qui sera, au passage, un beau témoignage…
Bref, anticipons, pour le Seigneur bien entendu, et aussi parce que, fiers de notre foi, nous voulons travailler, y compris en vacances, à établir le Royaume du Christ dans notre vie et dans le monde qui nous entoure.
Conseiller Religieux du District de Rennes
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