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[Baden Pow'ELLES] Auto-entrepreneuse, fausse bonne idée ?
Adèle a 33 ans. Aujourd’hui elle démarre une nouvelle vie, sa vie d’auto-entrepreneuse.
Adèle a enfin franchi le pas…
Adèle a envie d’autre chose.
Après un diplôme d’école de commerce, elle a enchainé les jobs à Paris et elle adoré !
Un rythme stimulant, des chiffres performants, Adèle sait pourquoi elle a tant bossé en prépa, elle est récompensée à hauteur de ses efforts.
Adèle et Louis se rencontrent un soir dans une soirée de copains….
Saut dans le temps
Adèle et Louis viennent d’avoir leur 2nd.
Sur Insta le fil d’Adèle est pêchu et scintillant, mais Adèle a un dilemme…
Après la naissance de Pia, leur fille ainée, elle a eu la chance de trouver une nounou top dans son quartier. Elle a repris son job, un peu décalquée mais avec Louis, ils ont géré et Pia fait plaisir à voir.
Aujourd’hui, penchée sur le berceau transparent de la maternité, Adèle pressent qu’avec deux marmots et le nouveau poste de Louis, les choses vont devoir bouger. Félix est un bébé calme et sociable qui adore câliner sa maman. L’appartement est trop petit mais la vie est bien faite, l’entreprise de Louis lui propose d’ouvrir une succursale en Bretagne ! Eux qui rêvaient de plus de place sont ravis !
Ils emménagent, Louis travaille beaucoup. Adèle a trouvé une place de crèche pour Félix et Pia est à l’école, tout se passe bien… Jusqu’au premier hiver.
Félix et Pia enchainent les microbes et Louis ne sort pas la tête de l’eau. Adèle a un employeur compréhensif mais c’est de plus en plus dur à gérer. Elle est fatiguée et finit par subir son rythme.
Frustrée de ne pas être à 100% efficace au boulot avec ses deux enfants en bas âge, elle est épuisée de faire face à toutes les exigences…
Alors, Adèle se dit que peut-être il est temps de passer le cap. Elle se dit que son projet de rêve de se mettre à son compte en consultante est sans doute à lancer maintenant !
Elle aura le choix :
- Le choix de ses horaires
- Le choix de ses congés
- Le choix de sa stratégie
- Le choix de ses clients
Apaisée dans sa décision, Adèle pose sa démission.
Les premières semaines, Adèle se fait accompagner par sa CCI et pose le cadre administratif de son entreprise ! Elle se projette, rédige son offre, crée même son site et enfin, reçoit chez elle ses cartes de visite !
Adèle est heureuse. Elle peut enfin concilier son boulot et les enfants !
Toute la famille va mieux, Adèle se sent à sa place. Ils font plus attention aux dépenses car Adèle n’a pas encore de revenus réguliers mais c’est l’affaire de quelques mois.
18 mois plus tard
La même Adèle tourne et se retourne dans son lit… alors que Félix fait ses nuits, lui ! Ce qu’Adèle n’avait pas prévu c’est qu’en plus de son activité pure de consultante, les à-côtés lui prendraient tant de temps. Se faire connaitre, trouver ses clients, faire sa facturation et sa compta…. Ça c’est un job à part entière et elle n’a pas le temps.
Adèle travaille de la maison mais cet hiver, elle a eu à gérer les travaux du garage et les enfants malades. Et puis comme l’activité ne déborde pas, elle a dit ok pour faire le caté dans la classe de Pia…
Adèle paie le prix fort.
- Ses enfants la veulent toute à eux quand ils sont là,
- Ses copains voient son boulot comme une occupation,
- Son activité ne décolle pas,
- Elle est seule, à la maison, toute la journée,
- Son Louis commencer à tirer la langue de porter seul le foyer sur le plan financier
Alors, Adèle se surprend à regarder les offres d’emploi sur le net. Elle a mis son statut LinkedIn en « Open to work ». Elle finit par envier celles qui, loin de l’autonomie de l’auto-employeuse, savent qu’à la fin du mois, leur salaire tombera, sans inquiétude comme souvent pour les salariés.
Quand Adèle annonce à Louis qu’elle veut retravailler en entreprise, elle se sent honteuse, comme si elle n’avait pas réussi ou avait renoncé à ses rêves. Louis de son côté lui assure que personne n’est déçu, qu’elle avait besoin d’essayer et qu’elle aura plein de vies professionnelles à vivre.
Adèle est un symbole.
- Elles sont si nombreuses à essayer l’auto-entreprise.
- Elles ont soif d’autonomie et d’indépendance
- Elles veulent du sens dans leur travail et un rythme apaisé pour leur famille et pour elles.
- Elles sont courageuses et véritables couteaux-suisses.
Autour de moi elles sont nombreuses aussi à repartir vers le salariat.
De cette expérience elles tirent toutes des leçons, de la fierté, et d’incroyables compétences développées.
Elles réalisent souvent que le but 1er du travail est de nourrir l’Homme et que cela n’est pas toujours notre rôle de changer le monde.
Il y a un moment pour tout et un rôle pour chacun.
Ce qu’elles réalisent aussi, c’est que rien ne se fait sans concession.
La liberté a un prix, la sérénité aussi. L’un n’est pas mieux que l’autre.
Ne te juge pas. L’échec n’existe pas, il n’y a que des essais !
La liberté a un prix, la sérénité aussi. L’un n’est pas mieux que l’autre.
Ne te juge pas. L’échec n’existe pas, il n’y a que des essais !
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