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Vous avez été scout ? Appuyez-vous sur ce que vous avez appris pour manager et développer l'esprit d'équipe !

30 juin 2022 Vie professionnelle

Que l’on soit en position de responsabilité d’équipe, de management hiérarchique, transverse ou fonctionnel, on dispose réellement d’un avantage indéniable si l’on a la chance d’avoir pratiqué et vécu le scoutisme. Pourquoi ?

Grâce à la valeur d’exemplarité, tout d’abord, que l’on nous a enseigné, que l’on a constaté puis que l’on a pratiqué avec régularité dans nos unités, le réflexe est acquis. Il est facilement transposable dans la vie professionnelle ou associative.

Les valeurs de fraternité et de bienveillance ensuite, associées au scoutisme, ont été vécues et développées dans de nombreuses situations :

  • La délégation dans les patrouilles est une école de la subsidiarité et de la confiance
  • Le feed-back est appris dès le louvetisme au Rocher du Conseil et par la suite en Conseil de patrouille et en Conseil des chefs.
  • La reconnaissance sous forme de signaux, tels que les badges, les étoiles, la progression en patrouille ou sizaine, etc.
  • La formation, ou comment faire grandir l’autre, en patrouille, en troupe, dans le mouvement…

Tous ces modes de fonctionnements enseignés en troupe, en district, par des encadrants eux-mêmes formés par le mouvement reprennent les valeurs du scoutisme, la loi et les cinq buts : santé, caractère, nature, service et sens de Dieu.

Le Général Delaunay (ancien chef de l’armée de terre) disait de l’autorité qu’elle est « un cheval de race et c’est beau un cheval de race…

  • R pour rigueur.
  • A pour amour (il faut aimer ses hommes et aussi s’aimer soi-même).
  • C pour compétence.
  • E pour expérience (avec Exemplarité un cheval de race et c’est beau un cheval de race…). »

Il rajoutait : « Attention à ne pas boiter ! : Tout est une question d’équilibre. Or on boite tous, soit par excès soit par carence…

  • Un excès de rigueur, c’est la rigidité ; un déficit, c’est la désorganisation
  • Un excès d’amour, ce peut être du laxisme ; un déficit, de la dureté trop forte ou un orgueil trop élevé
  • Un excès de compétences, c’est de l’expertise, et les experts ne sont pas les meilleurs chefs (la passion du sujet l’emportant sur l’écoute et la disponibilité aux autres) ; un déficit de compétences, c’est le discrédit ou la non-crédibilité
  • Un excès d’expérience, c’est… l’âge ; le déficit, la jeunesse trop visible ? »

En disant cela il permettait à chacun de s’auto-évaluer avant d’évaluer ses propres chefs.

Cette métaphore a été reprise par de nombreux formateurs en management d’entreprise pour définir le « bon manager » qui se doit d’être en équilibre sur ces quatre dimensions en sachant toutefois faire évoluer le curseur en fonction des situations, des hommes qu’il dirige et aussi de ses propres forces et faiblesses. Cette définition a également été reprise au cours des formations de chefs scouts (souvent la première expérience d’encadrement) et décrite dans un numéro spécial de la revue « Maîtrises « pour inciter les jeunes chefs à une prise de conscience de leur rôle.

En conclusion, le comportement et l’exigence personnelle doivent être adaptés et équilibrés en fonction de chacun, chacun étant unique et associé à un groupe de frères ou sœurs (ou de collaborateurs). Dans la définition de la fraternité, il y a le mot « lien » qui existe entre les personnes qui partagent un idéal commun : l’unité.

Mais la fraternité ne peut se vivre sans une bonne dose de courage !

Les composantes du courage managérial sont :

  • La discipline : un règlement, une loi, des règles du jeu
  • La confiance que l’on reçoit et que l’on octroie
  • Les résultats : concrets obtenus sur des objectifs, des visées, des buts
  • Le sens de l’institution, le cap et la vision

Dans le scoutisme, cet idéal de fraternité est clairement vécu et transmis. Dans l’entreprise, c’est loin d’être toujours le cas (!) même si la tendance actuelle fait apparaître la notion d’entreprise à mission. Les dirigeants y sont de plus en plus sensibles. Ils affichent une volonté de responsabilité sociale et environnementale. Dans cette perspective, la fraternité et l’entraide peuvent clairement devenir des facteurs clés de succès !

 

par Loïc Bertrand, avec l'aimable collaboration de Théophane Leroux
Loïc est Partner chez 
 
 




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