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[Le Mot du Padre] Jésus ne nous a pas relevés de notre promesse !
Pour le 13ème Semaine du Temps Ordinaire (Mt 10, 37-42)
« En ce temps-là, Jésus disait à ses apôtres… ». Ce temps-là est le nôtre. C’est à chacun que Jésus s’adresse aujourd’hui : « Celui qui […] ne me suit pas n’est pas digne de moi ».
Un jour, ou une nuit à la lueur des torches, tu as promis de servir Dieu selon la loi et les principes du scoutisme d’Europe. Tu avais 12 ans, un immense sérieux, celui de Jésus qui, à cet âge-là, disait : « Je me dois aux affaires de mon Père ».
Sur son honneur, la guide, le scout promet de travailler à « établir le règne du Christ dans toute sa vie et dans le monde qui l’entoure ».
Ce temps est lointain. On se souvient peut-être de camps, d’une fraternité ; aussi du chant des complies scoutes devant le feu se consumant, d’une prière silencieuse, d’une conversation décisive avec le CR…
Les pages se tournent… mais le livre n’est pas fermé ; et il reste des chapitres à lire. On ne vit pas de nostalgies mais de souvenirs. Et puis Jésus ne nous a pas relevés de notre promesse !
D’aventure, entendant à nouveau le chant de la promesse, retentit dans le cœur comme un appel de Dieu. « Protège ma promesse, Seigneur Jésus ». Dieu, fidèle, la protège pour que nous l’aimions « sans cesse de plus en plus », selon notre manière scoute.
Rangeant des affaires anciennes, tu as retrouvé un ceinturon, ton béret… un enfant est revenu de w-e boueux, crevé et heureux… et tu es resté pensif.
Servir, suivre le Christ, ce peut-être, pour les plus jeunes d’entre nous, boucler son sac à nouveau pour seconder une Maîtrise le temps d’une sortie ou d’un camp, ou bien même servir dans une unité ; ce qui veut dire des renoncements, parfois littéralement « charger sa croix » avec Jésus. Parvenu à la quarantaine, quand le mouvement nous demande de servir dans un Groupe, au District, etc., alors que les enfants… la profession… et on dit dans sa prière : « Je maintiendrai, je servirai ».
De façon plus large, la fidélité à la promesse s’exprime dans la vie familiale et professionnelle, dans les engagements multiples d’un citoyen.
Le baptême appelle à la sainteté et à l’apostolat. C’est dans l’exercice des occupations de la vie courante qu’on ressemble de plus en plus au Christ et qu’on instaure son royaume. Anciens scouts, nous partageons l’appel fait aux baptisés. Cela étant, nous avons notre manière propre d’y répondre ; il y a un style scout. Ainsi, nous tâchons d’être toujours prêts à favoriser le bien commun et de l’Eglise et de la société civile.
Nous nous efforçons de faire de notre mieux dans notre travail professionnel pour l’ennoblir, pour qu’il profite aux autres, et surtout pour l’offrir à Dieu. La fraternité que nous apprîmes se traduit dans une manière simple et bienveillante de traiter nos collègues, nos voisins, etc. Nous étions « écolos » avant l’heure, voyant l’œuvre de Dieu dans la nature. Nous avons le goût d’une élégante sobriété. L’Europe est notre maison commune au-delà de la politique, etc.
Ainsi contribuons-nous à instaurer le Royaume patiemment, modestement, durablement ; et Notre Dame des Éclaireurs nous y aide tant.
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