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Les vendeurs du Temple (Jn 2, 13-25) - Le Mot du Padre par l'Abbé Tristan de Chomereau
Jésus chasse les marchands du Temple à coups de fouet.
Mais, objectera-t-on, ne fallait-il pas des vendeurs de bœufs, de brebis et de colombes pour les sacrifices rituels ? Ne fallait-il pas des changeurs de monnaie puisqu’aucune pièce païenne ne devait entrer dans le lieu saint ? Le problème, c’est que ces marchands et ces changeurs installés autour de l’enceinte sacré s’étaient introduits à l’intérieur, avec la complicité des prêtres et lévites, peut-être moyennant finance…
Imagine-t-on des vendeurs tenant boutique devant la grotte de Lourdes ? Non, ils sont cantonnés hors du sanctuaire.
Jésus est envahi par une sainte colère car on profane la maison de son Père. Que dirait-il aujourd’hui si l’on manquait de respect pour une église où se renouvelle le sacrifice de sa Passion, où le Saint Sacrement est gardé dans le tabernacle ?
Le Temple de Jérusalem a disparu et ne reparaîtra plus. Le nouveau Temple est l’Église, dont nos églises paroissiales sont le signe. Qu’est-ce que l’Église ? c’est Jésus et les baptisés unis par l’Esprit Saint. On connait la réponse lumineuse de sainte Jeanne d’Arc à ses juges lui demandant quelle différence y avait-il entre Jésus et l’Église : « M’est avis que c’est tout un ». Saint Paul l’explique : « En lui (Jésus-Christ) tout l’édifice, bien ordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en esprit » (Éph 2, 21-22).
En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en esprit » (Éph 2, 21-22).
L’Église est donc le nouveau Temple ; et chaque baptisé est également le « Temple de l’Esprit Saint ». Ce qui implique le respect pour chaque membre que le Christ a sanctifié.
Un respect qui commence par le respect de soi même.
Demandons-nous : Est-ce que je me rends compte que je suis « Temple de l’Esprit Saint » ? Ai-je conscience de ma dignité ? Est-ce que je m'interdis ce qui est, en réalité fait, une profanation de ce Temple ?
Il n’est certes pas marqué sur notre front que nous sommes le temple de Dieu ; mais, de fait, nous sommes chacun sa présence de Dieu parmi nos collègues de travail, parmi nos connaissances. Et on irradie le Christ, invisiblement mais réellement. Cela se remarque dans notre manière de travailler, dans la qualité de nos relations, en faisant de nos familles des foyers lumineux et joyeux, etc. Enfin, on s’y efforce… Le Carême nous y aide grandement, n’est-ce pas ? Il dépouille notre temple de ce qui l’avilit et l’embellit.
À cet égard, le livret « Carême 2021 » remis aux Guides aînées et aux Routiers est un secours précieux, pour les grands adultes aussi : il ouvre à la grâce. Les résolutions proposées sont percutantes !
Le Carême est aussi l'occasion d'une (ou plusieurs) confession profonde — vive les confessions claires, concises, concrètes, complètes ! Non seulement le Seigneur Jésus nous y pardonne sans colère nos péchés, mais il fortifie notre âme justement là où nous sommes si faibles. Il est beau de voir Akéla, une CC ou un CT proposer en Carême, avec discernement, un temps pour les confessions. Les CR sont toujours partants pour une des tâches les plus importantes de leur ministère. Ils sont disponibles également pour les anciens et leurs enfants !
Ainsi nous ressusciterons spirituellement avec Notre Seigneur à Pâques. Et une âme renouvelée est capable d’étonnants dynamismes.
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