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[Le Mot du Padre] Dieu n'attend pas tant de nous de briller de mille feux, mais d'être des serviteurs.

16 juillet 2020 Le mot du Padre

Les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr… C’est avec ces mots que commencent l’évangile de la Messe d’aujourd’hui. Jésus fait du bien, guérit les malades (il les guérit tous, précise saint Matthieu) et le résultat est une haine entretenue envers le Fils de Dieu.

De tout temps, y compris aujourd’hui, les chrétiens connaissent ce genre de réaction : incompréhensions, railleries, vous êtes décalés, vous vous opposez au progrès…

Que faire ? Comme d’habitude : imiter le Christ, car le chrétien doit être “un autre Christ”. Ceci dit, la réaction de Jésus telle qui nous est rapportée ici est surprenante : il leur défendit vivement de parler de lui ! Un Père de l’Église commente que si Jésus fait cette demande à ses disciples c’est parce qu’il veut éviter toute occasion de vaine gloire., C’est d’ailleurs le commentaire que l’évangéliste ajoute aussitôt : Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : « Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. »

Les baptisés que nous sommes doivent retenir cet enseignement : Dieu n’attend pas tant de nous de briller de mille feux, mais d’être des serviteurs. Voilà qui fait résonner dans nos oreilles une question que l’on nous a posée il y a plus ou moins longtemps : « Combien de temps es-tu prêt à servir ? – S’il plaît à Dieu, toujours. » Et quelques instants plus tard : « Sur mon honneur et avec la grâce de Dieu, je m’engage à servir de mon mieux… » Et lors du départ routier : « Es-tu prêt à servir ? – Oui, je demande à être considéré comme étant toujours de service ».

Il est possible que l’émotion légitime de ces cérémonies ne nous ait pas permis de mémoriser totalement ce mot à l’instant où nous l’avons prononcé, mais nous pouvons aujourd’hui le faire résonner à nouveau dans notre cœur : servir ! Et imiter ainsi le Christ, qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir ; imiter également les saints et les bienheureux qui commencent le long processus de leur béatification et canonisation en recevant le titre de “serviteur – servante – de Dieu ; ou penser au Pape qui, dans les documents officiels, est appelé “serviteur des serviteurs de Dieu”.

Telle est notre ambition : servir, sans attendre de récompense, et prêts à ne pas nous faire remarquer dans cette attitude. Car le service ne se fait pas payer : c’est pour la gloire de Dieu que nous entretenons cette ambition de servir.

Pensons à toutes ces occasions qui nous sont offertes de rendre service : le plus souvent nous les aurons vu venir, et nous nous y serons préparés dans la prière, en acceptant les sacrifices qu’elles peuvent impliquer. Mais d’autres fois, le service demandé ou suggéré est inattendu et aura peut-être provoqué un soupir et/ou une excuse probablement peu valable. Ce sera l’heure de penser à Jésus, pour transformer notre soupir en sourire et pour passer à l’action. Silencieusement. Pour Lui. Pour les autres.

La Vierge Marie s’est appelée elle-même « Servante du Seigneur » : qu’elle nous aide à entretenir cette sainte ambition du servir, toujours et partout, jusqu’au dernier instant de notre vie.

 

Abbé Gérard Thieux,
CRD Rennes



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