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Comment soutenir l'engagement scout de nos enfants ? Et pourquoi ?!
Et c’est reparti ! Une nouvelle année scoute commence pour nos plus petits comme pour nos plus grands. Notre rôle de parent est essentiel dans la fidélité à leur engagement scout. Voici quelques conseils, nourris de témoignages de chefs et cheftaines qui se donnent sans compter pour faire grandir nos enfants grâce à l’aventure scoute ! A nous de veiller à la fidélité de nos enfants à tout âge, pour soutenir l’engagement de nos chefs et pour le bien de nos enfants !
Pour les louveteaux et louvettes
Quel exemple donnons-nous à nos enfants, aux jeunes ? C’est une question à laquelle répond Maelle de Chaillé, Akela de la 2ème Sartrouville : La fidélité et l’engagement sont deux valeurs primordiales du scoutisme. En tant qu’Akela, l’investissement est complet au service de mon unité. Accompagner les plus jeunes n’est pas à prendre à la légère car nous sommes co-éducateurs et le modèle que nous représentons auprès des louvettes est réel. Par ailleurs, la façon dont on vit notre scoutisme rayonne à la clairière : plus la maîtrise est engagée, fidèle et dévouée, plus les louvettes vont l’être à leur tour. En tant que cheftaine, nous devons être témoins d’engagement pour leur donner envie de continuer et de s’attacher au mouvement.
L’engagement aura d’autant plus de sens et d’intérêt pour l’enfant si l’adulte fait confiance et laisse l’autonomie se développer selon l’âge, c’est-à-dire sans faire à la place de son enfant, ni à la place des chefs, tout en donnant une sécurité. Cette attitude permet à l’enfant de se sentir responsable et d’assumer réellement et concrètement les responsabilités qui lui sont confiées par son chef (ou sa cheftaine). Pour un jeune enfant, c’est être présent quand il prépare son sac à dos pour un WE ou un camp ou consulter régulièrement son Mowgli avec lui et signer les épreuves réservées aux parents (oui, il y en a !).
Il s’agit également de développer l’autonomie de l’enfant, en l’accompagnant au départ, afin de renforcer la confiance en soi. Faire confiance : c’est croire en la capacité de chaque enfant d’être acteur de sa vie et en la capacité des chefs de faire progresser les jeunes de manière bienveillante, même s’il y a parfois des maladresses (la progression est vraie à tout âge !). Cela contribue a développer le sens de l’engagement.
Pour les guides et scouts
L’engagement crée une sécurité. La relation à l’autre dans le cadre du scoutisme est à contre-courant d’une relation de consommation, nous sommes dans un cercle du « donner et recevoir » (voir notre article Donner et recevoir, demander et refuser, 4 verbes à conjuguer pour une relation saine, du même auteur). Personne n’est là pour utiliser l’autre. Cela demande de l’exigence vis-à-vis de soi-même, peut-être de choisir ses priorités pour s’appuyer sur ce choix quand il pleuvra au départ d’un WE et que l’on serait bien resté sous sa couette… Dans ces moments, il peut être utile de rappeler les choix pris en début d’année par nos enfants et de les aider à les tenir. A l’âge de la troupe ou de la compagnie, il s’agira pour eux aussi d’être disponible sans faire à leur place, surtout lorsque notre ado devient CP ou que la cadette assure le poste d’action d’Intendant.
Le scoutisme est plus qu’une activité, il se construit dans les relations humaines et dans le désir de grandir et faire grandir comme en témoigne Isaure Laillet, cheftaine de la Compagnie 4ème Rennes : La charge de ceux qui nous sont confiés nous dépasse, on ne se rendra jamais pleinement compte de la responsabilité que l’on porte et quelquefois, on se sentira dépassé. Cependant, pour aller plus loin, il suffit de voir le sourire de nos guides, de se rendre compte de la beauté de pouvoir recevoir les promesses de nos aspirantes, de les entendre chanter à tue-tête lors d’un projet de comédie musicale préparé pendant des mois…Les petites joies quotidiennes nous donneront la force de nous dépasser.
Je dois l’avouer, quand je croise des scouts ou louveteaux revenants d’une activité ou des parents contents, ça me redonne un coup de boost pour persévérer quand de petites difficultés se présentent.
Et pour les aînés
Notre pédagogie va à contre-courant de la solution de facilité, l’engagement scout cultive le goût de l’effort. Le rôle des parents sera de stimuler son enfant dans cet engagement, et veiller parfois à le soutenir dans la nécessaire assiduité. L’engagement n'est pas toujours une voie facile, mais nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur le Seigneur. « Pour rester fidèle à mon engagement, j’ai besoin de courage et de persévérance dans mon service, et pour ça j’ai besoin de remettre à Dieu, en confiance, mes moments de faiblesse et de découragement. J’ai également un bon soutien moral de mon épouse. Et je dois l’avouer, quand je croise des scouts ou louveteaux revenants d’une activité ou des parents contents, ça me redonne un coup de boost pour persévérer quand de petites difficultés se présentent. Enfin je rends grâce à Dieu dans les moments de joie. » nous confie Mériadec de Pontbriand, chef de groupe de la 1ère Auray.
Le sens de l'engagement est une valeur qui vaut de l’or et qui les prépare à leur vie adulte, dans une vocation, une mission, un métier. Elle les éduque à la fidélité précieuse en amitié, à persévérer malgré les difficultés dans un futur emploi, etc. Ainsi, ces jeunes deviendront des adultes sur qui l’on pourra compter, qui s’engageront au service de l’Eglise, de la patrie, de leur prochain, en fidélité à leur promesse scoute. Une aptitude à s’engager que démontrent les chefs et cheftaines qui se donnent sans compter pour nos enfants, à qui nous pourrons exprimer régulièrement notre reconnaissance pour ce qu’ils font pour eux !
Nous avons le goût de l'engagement - muri par des années de scoutisme - pour partager à notre tour.
La meilleure raison d’accompagner l’engagement de nos enfants se trouve certainement dans la joie et la fierté qu’ils éprouvent en rendant service, en se dépassant pour être à la hauteur des responsabilités qui leur sont confiées. « N'est-il pas dit que c'est en donnant que l'on reçoit ? », comme le dit si bien Marie-Charlotte Masschelier cheftaine de feu du district Val de Seine, « Nous avons le goût de l'engagement - muri par des années de scoutisme - pour partager à notre tour. Cependant ce n'est pas avec notre seule volonté que nous le tiendrons dans la durée. La fidélité a besoin d'être nourrie très concrètement par nos actes. Sacrifier la sieste pour la messe, oublier la douche sans en avoir l'air pour écouter attentivement une guide-aînée... Ces petits riens permettent de tenir le cap, de rester ferme dans nos engagements, même quand c'est moins évident. Dans la branche rouge, nous avons la chance d'être témoin de ces grands sauts dans la vie, de choisir par soi-même la forme de son service, le choix des études, etc. Comme cheftaine de feu, c'est le moment de se faire discrète, de témoigner par une progression, par un certain style, écouter et savoir souvent se taire ; convaincue que la richesse de ce qu'elles auront vécu les portera longtemps ! »
Après la rentrée scoute, il pourra y avoir des joies, des déceptions, de l’excitation, du silence. On peut montrer de l’intérêt pour ce qui a été vécu, sans pour autant faire intrusion, respecter l’intimité sans pour autant être indifférent, cela implique d’être à l’écoute de son enfant tout en acceptant qu’il n’aura pas forcément envie de partager tous les détails de son aventure scoute. Alors bonne rentrée à tous !
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