« Voici ta Mère » - Le Mot du Padre par l'abbé Gérard Thieux

Dans tous les camps et dans toutes les unités ont été installés, j’en suis sûr, des coins-prières où la Vierge Marie était en bonne place. Idem à votre domicile, que ce soit dans votre chambre, dans l’entrée, dans le salon ou peut-être dans votre jardin, si vous avez la chance d’en avoir un.

Tout cela est bien normal, car nous avons entendu Jésus, sur la Croix, dire à saint Jean et donc à chacun d’entre nous : « Voici ta Mère ». Pratiquement ces dernières paroles avant de partir au Ciel nous préparer une place.

Marie est donc notre Mère et nous allons la fêter dans quelques jours à l’occasion du 15 août, synonyme bien souvent de jour férié pour tant de nos contemporains qui ne savent peut-être pas ce que signifie l’Assomption de la sainte Vierge mais sont bien contents de profiter de cette occasion pour prendre ou prolonger un temps de repos.

Nous aussi pouvons en profiter pour l’honorer et nous poser la question de la place qu’elle occupe dans notre vie spirituelle.

Il est facile de comprendre quelle doit être cette place : la même en réalité que celle qu’occupent toutes les mamans de la terre

Il est facile de comprendre quelle doit être cette place : la même en réalité que celle qu’occupent toutes les mamans de la terre : une place discrète, silencieuse, dévouée, comprenant tous les besoins de leurs enfants et toujours prêtes à leur venir en aide, à les conseiller, à les soigner, à les corriger aussi, bien entendu.

Si les mamans de la terre savent si bien faire tout cela, c’est parce que leur cœur et leurs yeux ne sont jamais pris ailleurs, même si elles sont géographiquement éloignées de leurs enfants.

C’est pourquoi nous prions Marie avec confiance, car elle nous connaît. Disons-lui donc souvent que nous l’aimons. Comme cet enfant qui disait un jour à sa mère : « maman, je t‘aime de tout ton cœur ». Sa mère lui fit remarquer, tout en l’embrassant, que l’on disait plutôt, dans ce cas-là : « de tout mon cœur ». Non, non, répondit l’enfant : ton cœur est beaucoup grand que le mien, alors je préfère dire : « de tout TON cœur ».

Sagesse enfantine…

Puissions-nous, nous aussi dire à Marie que nous voulons aimer et servir Jésus, et les autres de tout SON cœur !

Nous disposons pour cela de tant de moyens, ne serait-ce qu’en profitant de toutes ces merveilleuses représentations – statues, peintures – dont notre pays, l’un des plus visités au monde par sainte Marie (eh oui !) est rempli. En l’invoquant avec un de ces noms que la piété populaire lui a attribués au fil des siècles : Mère, Protectrice, Reine, Santé des malades, Refuge des pécheurs, Consolatrice des Affligés, Reine des Anges, Reine des Apôtres, Notre-Dame de grâce, des Victoires, des vertus …

Elle qui est venue nous rendre visite à Lourdes, à Pontmain, à la Salette, au Laus, et est honorée dans tant et tant de paroisses et de communes ! Impossible de ne pas la croiser d’une manière ou d’une autre.

Lui disons-nous suffisamment que nous l’aimons et que nous avons besoin d’elle ? Elle le sait mais elle aime nous entendre le lui dire.

Profitons de cette grande et belle fête du 15 août pour la prier lui offrir des fleurs, spirituelles et, pourquoi pas, matérielles, que ce soit dans l’église la plus proche ou à côté de la statue que vous avez dans votre salon…